Dans le cadre du contrat de performance (sic) qui limite l’investissement de SNCF Réseau sur les lignes UIC 7 à 9 à 8,5% pour les travaux pérennes (et 0% pour les travaux non-pérennes), la ligne La Bastide – Mende – Le Monastier se retrouve menacée par des ralentissements et une fermeture imminente à cause de plusieurs décennies sans grands travaux de maintenance et de renouvellement. Pour éviter cela, la région Occitanie vient de voter un plan d’urgence de sauvetage des lignes de desserte fines du territoire parmi lesquelles se trouve la ligne du translozérien.

Après des travaux de renouvellement en 2010 sur la section La Bastide – Belvezet (15 km), le reste de cette voie de chemin de fer n’a pas eu droit à ce genre de travaux et la ligne se trouve toujours menacée du fait qu’elle possède quasi exclusivement des traverses en bois sur rails DC (Double Champignon). Pour éviter cela, la ligne de Mende va avoir droit à des travaux qui s’étaleront sur 3 ans pour un coût de 10,5M€ financés à 95% par la région dans l’optique d’assurer le maintien des circulations jusqu’en 2022.
- 2020:
– Remplacement d’environ 2.000 traverses entre Mende et La Bastide.
– Régénération de la Tranchée de Saniette vers Belvezet. - 2021:
– Remplacement d’environ 6.000 traverses entre Mende et La Bastide.
– Régénération du tunnel et des parois de Balsièges.
– Régénération de la tranchée d’Ayres.
– Régénération de la tranchée de Badaroux.
– Régénération du tunnel de la Tourette et de Nojaret.
– Remplacement de câbles non marqués et remise en état d’artères câble.
– Régénération des galeries Pare-neige (galerie « La Veyssiere », « La Crouzette », « Mirandol », « La Prade », « Daufage », « Chasserades », « Larzalier grande et petite ».

- 2022:
– Remplacement d’environ 3.000 traverses entre Mende et Le Monastier.
– Régénération du CAPI (partie informatique) et fiabilisation des alimentations CAPI et télécom en gare de La Bastide et de Mende.
– Régénération des galeries Pare-neige (galerie « La Veyssiere », « La Crouzette », « Mirandol », « La Prade », « Daufage », « Chasserades », « Larzalier grande et petite.
Pendant ce temps, une étude préliminaire a été engagée sur la ligne du Cévenol pour définir le programme des opérations nécessaires entre 2023 et 2028 visant à garantir la pérennité de l’axe, ce à quoi a été inclut la section La Bastide – Mende pour maintenir la desserte de la préfecture de la Lozère. De l’autre côté une étude est également lancée sur la ligne de l’Aubrac incluant la section Le Monastier – Mende pour la desserte de Mende et du rural diffus de ce territoire. Si on peut se féliciter de ces études, il faut espérer que la ligne ne soit pas vu uniquement comme deux sections indépendantes. Certes la liaison entre Mende et le littoral d’une part et d’autre part vers Toulouse à plus long terme est nécessaire, mais il ne faut pas oublier les flux internes au département. Une liaison cadencé toutes les 2h pourrait relier les principales villes de la Lozère en faisant des TER Langogne – Mende – Marvejols – St-Chély-d’Apcher, ce à quoi on pourrait rajouter des prolongements vers Clermont-Ferrand ou Aurillac avec la participation de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au niveau de l’infrastructure en revanche le constat est plus simple, le renouvellement des 60 km entre Le Monastier et Belvezet est une obligation pour assurer la pérennité de cet axe vital au-delà des travaux d’urgence qui démarreront cette année.
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