Ça n’a l’air de rien, mais c’est un grand changement qui se prépare sur la ligne de Latour-de-Carol après plusieurs années et même décennies d’attente. En effet cet été vont commencer les travaux de construction de deux nouvelles sous-stations à Venerque-le-Vernet et à Saverdun. Permettant l’alimentation de la caténaire et donc des trains, l’espacement de ces installations de traction électrique était devenu trop grand en basse-Ariège pour permettre la circulation de façon optimale des nouveaux trains régiolis et régio2N qui possèdent de meilleures capacités de freinage et qui nécessitent donc une plus grande puissance de traction.

À l’origine ces derniers ne devaient pas circuler sur la ligne pour ne pas trop solliciter les sous-stations. Mais face à la saturation des trains, en particulier à l’approche de Toulouse, ils assurent finalement quelques relations notamment le premier train du matin en provenance de Foix qui est l’un des plus fréquentés. La situation est donc sensible et il est inenvisageable d’imaginer avoir des UM2 de régio2N (composition double) tant que la traction électrique ne sera pas renforcée.
Par conséquent une première sous-station sera construite au Pk 22+926 en gare de Venerque-le-Vernet et une seconde au Pk 49+776 à la sortie de la commune de Saverdun. Pour cette dernière un poste-source 63kV/20kV a été récemment réalisé entre Saverdun et Mazère. Chaque site sera constitué d’un terrain clôturé de 600 m² et d’un bâtiment technique d’environ 300 m² ainsi que d’une piste d’accès routière de 200 m². Les sous-stations auront un raccordement unique à RTE (20kV) et seront télécommandées depuis le Centre Sous-Station (CSS) de Toulouse.

Concernant la sous-station de Venerque-le-Vernet, il est à noter que les travaux nécessiteront la réalisation de traversées sous voie et la suppression de la voie 3 qui dessert l’ancienne halle marchandise pour permettre la construction du bâtiment. Au total, ces travaux représentent un investissement de 10,2M€ financé à 60% par la région Occitanie et à 40% par l’État.

Ces travaux s’étaleront sur un an avec une mise en service de la sous-station de Saverdun au 3ème trimestre 2020 et celle de Venerque-le-Vernet fin 2020. À cette date les régio2N pourront donc circuler de façon plus régulière et les retards devraient sensiblement diminuer grâce à ce gain de robustesse. Les mises en service devraient également coïncider avec l’allongement des quais de l’axe de l’Ariège pour permettre la circulation des régio2N en UM2 jusqu’à Ax-les-Thermes, soit des trains d’une capacité de près de 800 places assises!
Source:
La mode étant plutôt au déséquipement des lignes électrifiées, et aux délires ‘hydrogéniques’ portés par cette Région(et sa voisine occidentale), on ne peut qu’applaudir de telles réalisations, qui redonnent un peu d’espoir aux défenseurs du chemin de en général et de la traction électrique en particulier…
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M Gibelin, président de la commission transport du CR Occitanie disait il y a un mois que le CR financait à 100% cette opération, qu’en est il vraiment ?
Le coût des sous stations semble baisser, j’avais des exemples à 8,5 et 9 M°, 6,5 M° à Grand Mandirac,
ici 10 M° les 2 plus un passage sous voie ! Ou cela serait-il du à des différences de puissance ou d’accès au réseau RTE ?
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Le financement de ces sous-stations est réalisé à 60% par la région Occitanie et à 40% par l’État. Ce dernier tardant, la région a fait l’avance et a donc, temporairement, supporté 100% du financement.
Pour ce qui est des coûts, si on prend la sous-station du Grand Mandirac on a 6,5 x 2 =13M€ contre 10M€ pour l’Ariège. Une différence qui peut s’expliquer par une baisse du coût grâce à des achats commun et des normes environnementales pour le Grand Mandirac qui se situe dans le parc régional de la Narbonnaise.
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