Depuis mars 2018, la ville d’Albi a créé une plateforme numérique de participation citoyenne avec entre autres une boîte à idées. Si une de ces idées dépasse les 250 likes, le conseil municipal s’engage alors à l’examiner. Parmi les propositions on retrouve une vieille idée, l’Arlésienne albigeoise: la remise en service de la ligne Albi – St-Juéry.

Inaugurée le 24 décembre 1899, elle devait à l’origine relier Albi à St-Affrique. Si la ligne fut construite en totalité, la voie ne dépassa pas St-Juéry le reste de la plateforme ayant été reconverti en route au fil des années. Après une fermeture au trafic voyageur en 1934, les trains de marchandises ont à leur tour disparu depuis plusieurs années. Se pose dès lors la question de l’avenir de cette ligne: réouverture au FRET, aux voyageurs, voie verte, route?

En 2001 la ville avait déjà étudié la possibilité d’un tram-train, sans nouvelles depuis. Lors des municipales de 2014, le projet refait surface sur l’une des listes. Et en effet la demande en transport en commun devient croissante dans la capitale Tarnaise qui affiche 49.475 habitants. Avec une Unité Urbaine de 74.238 habitants en constante progression, où St-Juéry représente la deuxième commune, la création d’une ligne structurante apparaît de plus en plus comme une nécessité. Un tram-train a qui plus est l’avantage d’être une infrastructure plus légère et donc moins chère à réaliser et à exploiter. Le matériel roulant Citadis Dualis d’Astom, actuellement en service sur les réseaux Lyonnais, Nantais ou Parisien, est par exemple apte à des tensions de 750V (pour les réseaux urbains) et 1500V ou 25kV (pour les réseaux ferrés) sans oublier la possibilité d’un moteur thermique pour du bi-mode.

Cela laisse la possibilité de coûts qui pourraient être encore plus réduit en prévoyant l’électrification dans un second temps. Ainsi la réalisation d’un tram-train Albigeois pourrait se traduire par le renouvellement de la voie, la modernisation de la signalisation, la création d’arrêts et l’achat de rames. Les intersections avec les voies routières seraient également plus simples à aménager en comparaison avec une ligne de chemin de fer classique.
Il serait donc possible d’imaginer une ligne St-Juéry – Carmaux desservant de nombreux établissements scolaires (école nationale supérieure des MINES, université Champollion, lycées, collèges), des zones d’activités, des infrastructures sportives et de loisirs, des quartiers sans oublier les gares SNCF permettant alors un accès au reste du réseau ferré régional. Une seconde ligne Gaillac-Carmaux pourrait venir compléter l’offre soit en intégrant les circulations actuelles dans l’abonnement, soit en ajoutant des navettes.

Un tel réseau permettrait de couvrir un maximum de navette domicile-travail et domicile-étude, a l’exception de celles provenant de Castres dont l’ancienne ligne est aujourd’hui protégée par une voie verte, et ainsi améliorer la mobilité des Tarnais et la qualité de vie des Albigeois car les transports en commun ne sont pas un privilège réservé aux grandes métropoles.
Si vous soutenez ce projet, n’hésitez pas à contribuer à cette démarche participative sur la plateforme numérique de la ville d’Albi.
Source:
https://www.ladepeche.fr/article/2001/11/09/225526-projet-tram-train-etude-albi.html